Le parcours d’Alexandre : Du jeu d’enfance à la carrière professionnelle

L’interview de la semaine

05/08/2024

LE PARCOURS D’ALEXANDRE : Du jeu d’enfance à la carrière professionnelle

Des centaines de personnes exercent le même métier pour des motifs différents. Le parcours professionnel de chacun ne se limite pas fort heureusement, au parcours scolaire.

J’ai grandi dans une maison à la campagne. Mes parents avaient une bonne situation financière. Très vite, je me suis intéressé aux voitures et aux jeux vidéo. Ce sont mes deux passions qui se sont alimentées l’une par l’autre.

Alexandre

Danièle-Nicole : À quel âge as-tu commencé à t’intéresser aux voitures et aux jeux vidéo?

Alexandre : Aux environs de trois ans à peu près. J’ai encore une photo de moi à trois ans derrière un volant qui permet de conduire de façon plus réaliste sur les jeux vidéo. 

Est-ce que tu t’intéressais aux voitures uniquement dans l’univers virtuel des jeux vidéo ?

Non pas du tout! J’ai appris beaucoup de choses sur les voitures! J’apprenais plein de noms de voitures, j’apprenais par cœur des circuits comme celui de Monaco. Plus tard, j’ai même appris celui du Nurburgring Nordschleife, qui est généralement reconnu comme le circuit le plus compliqué du monde. 

Avec une telle passion pour les voitures, as-tu passé ton permis dès que tu as eu tes 18 ans?

Non, malheureusement je n’avais pas d’argent, et la situation financière de mes parents s’était dégradée. C’était un peu dur à accepter pour moi, sans que je leur en veuille pour autant. Je voyais mes amis obtenir leur permis grâce à leurs parents qui pouvaient le leur financer. Je garde en tête que j’ai eu la chance d’avoir des parents qui ont toujours été là pour moi, qui m’ont logé, nourri très convenablement et même payé mes études !

À quel âge as-tu finalement eu ton permis?

Je l’ai eu tard à 21 ans… Mais finalement je suis assez fier parce que je me suis payé le code et le permis tout seul, une fois que j’ai commencé à travailler. 

Est-ce que tu as pu avoir une voiture quelques temps après l’obtention de ton permis?

Oui j’ai eu ma voiture rapidement. Un pote m’avait prêté de l’argent que j’ai très vite remboursé.

Toi, l’habitué aux conduites folles par simulateur, est-ce que tu conduisais très vite quand tu as eu ta voiture? Comment était ta conduite en tant que jeune conducteur?

Je sortais avec ma voiture, souvent juste pour rouler; quand l’essence était encore abordable. J’allais rouler sur les routes de campagne, j’adorais prendre des virages. Mais bon, j’ai parfois pris quelques risques inutiles avec la vitesse. C’est un peu le problème de ce genre de passion malheureusement. D’ailleurs j’ai quand même eu un accident, « heureusement » tout seul avec ma voiture, au bout d’un mois de permis; ce qui me fait rire aujourd’hui. C’est d’ailleurs le seul que j’ai eu jusqu’à présent. Je croise les doigts pour la suite.

Tu es passionné de voitures et passionné de jeux vidéo. Aujourd’hui tu travailles dans le milieu des jeux vidéo. Comment appelle-t-on le poste que tu occupes actuellement? 

Je suis Dev Tester 3C sur un jeu de course.  Dev Tester, c’est un métier qui consiste à tester, à expérimenter et à conseiller les designers du jeu. Je suis également en charge du rapport de bugs et du traitement de ces derniers reportés par les équipes Quality Control, principalement sur la partie 3C du jeu. 3C ça veut dire : character, camera, controller.

  • Character : personnage, qui finalement dans mon cas sont des voitures, motos, avions et bateaux.
  • Camera : le comportement des caméras du jeu.
  • Et Controller : les manettes qui incluent aussi les volants du jeu. 

J’effectue mes tests pour les supports PC, PS5, Xbox Series, PS4 ou encore Xbox One. 

Est-ce que lorsque tu postulais pour ce poste tu l’as fait par rapport à ta passion, ou par rapport aux compétences que tu avais?

Les deux. Comme j’ai joué aux jeux de course pendant l’entièreté de mon existence, en en testant le maximum possible des jeux différents, je me suis formé tout seul sans le savoir. De plus, j’ai eu quelques expériences dans la vente automobile qui m’ont permis de conduire de nombreux véhicules dans la vraie vie. Pour moi, il est donc totalement possible et extrêmement intuitif de se former à travers ses passions, et de finir par en faire son métier.

Interprète de conférence & artiste voix off

L’interview de la semaine

04/05/2021

INWERTIVE n°4 : Interprète de conférence et artiste voix off

Les réponses de Paul aux questions ci-dessous sont à découvrir, dans cette vidéo.

1) On te fait fréquemment des compliments sur ta voix. Est-ce que cela t’a incité à faire un métier où ta voix serait l’un de tes instruments de travail ?

2) Tu fais de la traduction écrite et orale; et tu as une préférence pour la traduction orale. Penses-tu que le fait que tu fasses aussi de la voix off a contribué à ce que tu aies cette préférence pour l’oral ?

3) Quelles sont pour toi les retombées positives de tes compétences en voix off, sur ton métier d’interprète de conférence ?

4) Tu as dernièrement interprété une réunion du portugais à l’anglais. Comment t’es-tu préparé pour cette mission de travail? Est-ce par exemple en révisant le vocabulaire sur le thème de la conférence?

5) T’est-il déjà arrivé en plein traduction d’adopter une intonation de voix off? Et au quotidien, cela t’est-il déjà arrivé?

6) Tu parles français, anglais, et portugais. Fais-tu des voix off dans ces trois longues? As-tu plus de facilité à faire des voix off en français parce que c’est ta langue maternelle ?

7) Comment peux-tu décrire ta voix? T’a-t-on déjà demandé de la décrire lors d’un entretien d’embauche ?

8) Ça fait combien de temps que tu fais de la voix off? As-tu l’impression que ta voix a changé au fil des années, mais si tu as déjà passé le cap de la voix qui mue à l’adolescence?

9) Est-ce qu’il t’arrive de faire des exercices vocaux pour entretenir ta voix ou pour améliorer ta manière de prononcer ?

10) Une personne intéresséentéressé par la voix off peut hésiter à faire carrière dans ce domaine, parce qu’elle se dit qu’elle n’a pas une belle voix comparée à des voix off qu’elle a pour références. Faut-il avoir une voix particulière pour être une voix off? Que pensais-tu de ta voix avant de te lancer dans la voix off?

11) Quand on apprend à lire, on fait attention à la ponctuation. On baisse d’un ton quand il y a une virgule, on hausse le tont quand il y a un point d’interrogation. C’est un peu simpliste comme exemple mais je vont venir cette question.

Est-ce que pour un enregistrement de voix off, la ponctuation lors de la lecture du texte, doit être respectée de la même manière qu’une simple lecture ? Les intonations diffèrent-elles ?

12) Tu es artiste voix off et interprète de conférence. Lequel de ces deux métiers préfères-tu ?

Cette longue période de chômage

L’interview de la semaine

23/02/2021

Cette longue période de chômage

J’ai fini mon stage d’étude en août 2011. J’ai suivi une formation de janvier 2017 à octobre 2017. J’ai donc été au chômage pendant 6 ans environ. C’était un moment très difficile parce qu’à un moment donné, tu te dis que l’âge avance… Les trois premières années ça allait mais, au bout de la quatrième année, c’était plus difficile!

Tels sont les premiers mots de Gael lorsqu’on l’interroge sur la longue période de chômage qu’il a connue à sa sortie de l’université.

Gael était convaincu qu’il trouverait un emploi dès la fin de son stage en août 2011. Il avait cette forte conviction malgré le fait qu’il n’avait reçu aucune proposition d’emploi de l’entreprise où il faisait son stage.

Il avait cette conviction et c’est ce qui s’est passé… Après son stage, il a été contacté à deux reprises, pour des missions en intérim mais malheureusement, à la fin de la première journée de chaque mission, on mettait fin à son contrat …

Pourquoi on ne le gardait pas ? Gael lui-même ne le savait pas jusqu’au jour où, il a realisé au cours de sa période de chômage, que c’était sûrement parce qu’il n’était pas compétent …

Même quand j’avais la possibilité de faire une mission d’intérim, je ne faisais qu’un jour… Comme je ne trouvais pas de poste d’ingénieur, je cherchais des postes pour des niveaux plus bas, pour des niveaux inférieurs à bac+5. Là encore, quand on me mettait à l’essai, je n’avais pas les compétences…

Comment se fait-il que Gael se soit rendu compte qu’après plusieurs années de chômage, qu’il ne maîtrisait pas bien les logiciels qui sont indispensables à son métier ?

Le déclic est venu lorsqu’il s’est posé cette question : Qu’est-ce qui manque pour que j’ai du boulot dans ce secteur?

Gael ne s’est pas juste posé cette question, il a cherché par lui-même, à trouver des réponses à cette question.

À la fac on nous disait, que les ingénieurs ne devraient pas utiliser les logiciels. Sur le terrain, la réalité est autre! À l’école on a appris les bases des logiciels, et c’est pareil en stage! En Stage j’utilisais les logiciels qu’en fonction de ce que j’avais appris à l’école; et ça passait ! Je ne connaissais pas les logiciels dans les détails. J’étais dans un domaine pratique! Sans maîtrise de logiciels, je ne pouvais pas travailler en bureau d’études!

Gael en était arrivé à cette conclusion qui fut soulignée en 2014, lorsqu’au cours d’un entretien d’embauche, le recruteur lui dit qu’il avait certes les diplômes, mais il lui manquait des compétences techniques.

Il n’y avait plus aucun doute, Gael savait qu’il n’était pas compétent parce qu’il ne maîtrisait pas les logiciels. Est-ce pour autant qu’il se précipita à suivre une formation pour les maîtriser ?

Alors là, pas du tout! Il a attendu trois ans avant d’aller suivre une formation parce qu’il ne voulait pas suivre une formation d’un niveau inférieur à son diplôme bac +5, et parce qu’il se disait aussi, que s’il était au chômage, c’est parce qu’il n’était peut-être pas au bon endroit.

Le chômage m’a amené jusqu’en Angleterre parce que je me disais que peut-être en France, je n’étais pas au bon endroit. Quand je suis arrivé là-bas, ce que j’ai cherché, je n’ai pas trouvé. C’était des moments difficiles… vraiment très difficiles! Je ne savais vraiment plus quoi faire…

Aujourd’hui son regard sur sa formation a changé car comme il le souligne, « un moment donné dans la vie, fais ce qui te permet d’avoir du boulot. On m’a reproché d’avoir fait une formation d’un niveau inférieur à bac+2 mais c’est cette formation, qui m’a aidé à avoir du boulot. »


Danièle-Nicole : Gael, t’est-il arrivé de ne plus postuler?

Oui il est arrivé un moment où je ne postulais plus du tout; même si mon CV, était toujours en ligne. Au bout de 3 ans j’ai eu à me dire qu’ il n’y avait peut-être plus d’espoir.

As-tu été encouragé par ton entourage ou y a-t-il eu des moments où tu t’es senti méprisé parce que ça faisait longtemps que tu étais sans emploi ?

Je dirai méprisé! J’ai été surtout méprisé parce qu’au bout d’un moment, les gens se disent que c’est ta faute. Tu te sens incompris! J’ai été soutenu surtout par des amis proches. Sans emploi, pas marié, ma parole semblait ne plus compter dans la famille.

Comment peux-tu résumer cette période de ta vie marquée par le chômage?

Cette période était très difficile et j’ai beaucoup perdu confiance en moi. Avec le chômage tu te sens diminué, comme un moins-que-rien… À la fin de l’université tu es chaud pour trouver du boulot mais les années de chômage, entraînent la perte de confiance en soi. Même si j’ai un travail aujourd’hui, je travaille toujours sur la confiance en soi. J’avais vraiment un manque de confiance en moi quand je me demandais, comment j’allais justifier les années sans travail sur mon CV lors d’un entretien d’embauche. En plus du manque de confiance en soi, cette période a créé en moi des blessures; des blessures liées surtout aux entretiens sans suite.

Quelle(s) leçon(s) as-tu tirée(s) de cette période?

La première leçon est qu’il arrive un certain moment dans la vie, où il faut faire ce qui te permet d’avoir du boulot. Je me disais que, je faisais la formation mais je ne savais pas, qu’elle allait être ma porte d’entrée dans le monde professionnel.

Je dirai ensuite que quand tu as tant désiré quelque chose, plus ça va tarder, après ça peut te dégoûter… Aujourd’hui l’électricité me dégoûte parfois, alors que j’ai cherché pendant longtemps du travail dans ce domaine …

Enfin, la troisième leçon est qu’il faut faire sa part puis la grâce de Dieu va faire le reste. L’entreprise où j’ai eu mon contrat à durée indéterminée ( mon CDI) m’a embauché alors que je n’avais pas bien répondu à toutes les questions lors de l’entretien d’embauche. J’ai vraiment été étonné qu’elle m’ait attribué le poste. Je me dis que ça, c’est vraiment la grâce de Dieu!

De la proposition à l’appréciation

L’interview de la semaine

26/01/2021

De la proposition à l’appréciation

Danièle-Nicole : Depuis qu’on se connaît tu as toujours affirmé haut et fort que tu aimais ton métier d’électricien. Est-ce l’électricité qui te plais le plus dans ton métier, ou ce sont les différentes tâches liées à ton métier qui te plaisent le plus?

C’est un métier que j’aime beaucoup! J’aime beaucoup l’électricité. J’aime que les gens sachent que je fais de l’électricité par passion. Je ne le fais pas par obligation ni parce que je n’ai pas trouvé mieux. Je le fais parce que j’aime beaucoup ce métier. J’aime d’abord plus d’électricité; puis évidemment les tâches liées au métier d’électricien.

Y a-t-il une tâche spécifique à laquelle tu fais allusion où c’est plutôt une vue d’ensemble que tu as sur tes principales missions ?

L’électricité c’est une partie de la science qui a beaucoup de défis. J’aime beaucoup les défis! Les défis de l’électricité sont généralement très complexes. Ce sont des défis qui nécessitent une grande réflexion et qui font qu’on peut passer jusqu’à trois jours au même endroit. Quand nous sommes face à un problème d’électricité, quand nous sommes face à un projet électrique, je me réjouis encore plus! C’est vraiment ce genre de défis qui font que j’aime davantage ce métier.

Tu t’es tourné vers l’électricité après avoir eu à échanger avec ton père. T’a-t-il suggéré de devenir électricien parce que tu avais du mal à choisir le métier que tu voulais faire ?

Après ma deuxième année secondaire, je suis allé en troisième des humanités. Chez nous au Congo tu es obligé de choisir une option quand tu arrives à ce niveau-là. C’est dans ce contexte que j’ai eu à échanger avec mon père. Il m’a dit : « Entre la math-physique et l’électricité tu préfères quoi ? »

Sans trop réfléchir, j’ai choisi l’électricité. Mon père a apprécié mon choix en me disant que c’est ce qu’il m’aurait aussi suggéré. Il voulait que je devienne électricien parce que j’étais fort en mathématiques et surtout, parce que je pouvais créer mon entreprise si je ne trouvais pas de travail à la sortie de l’école.

Après l’avoir écouté, t’es-tu contenté de ses arguments pour valider le choix de ton option; ou as-tu pris un temps de réflexion avant de te décider par la suite?

J’ai aussi réfléchi! Je me suis dit que je voulais bel et bien faire un métier professionnel lié à la pratique. En plus avec l’électricité j’allais suivre mes études en restant dans la même ligne jusqu’au bout. J’aurai donc commencé bas, pour finir plus grand.

Ton choix mûrement réfléchi, tu as débuté ton option en électricité. Quelles étaient tes premières impressions ? As-tu apprécié l’électricité dés tes premiers cours ou c’est au fil du temps, que cela s’est fait ?

J’ai commencé à faire et j’aimais ça comme ça! Je n’avais pas de raisons de continuer mais je continuais à le faire… Plus je le faisais, plus j’apprenais des choses, plus j’appréciais… C’est comme ça que j’ai vraiment commencé à aimer ça!

Au final, combien d’années d’études as-tu faites en électricité ?

J’ai fait 10 ans! J’ai fait pratiquement de la troisième année des humanités à la fin de ma licence. Ma découverte de l’électricité m’a conduit jusqu’ici et je ne regrette pas !

Jus de gingembre : 12 recettes

L’interview de la semaine

12/01/2021

Jus de gingembre : 12 recettes

Interviews de douze personnes pour découvrir leur recette de jus de gingembre

Tangawisi en RD Congo,

Tangawise au Burundi,

Ndjidja au Cameroun,

Gnamencoudji ou Lemeruji au Burkina Faso,

Ginger ou djinger au Sénégal,

Gnamencoudji ou gnamencou en Côte d’Ivoire,

Tangawisse au Congo … 

Tant d’appellations pour le jus de gingembre, tant de recettes pour le faire!

DOUZE RECETTES


Voici ma recette : 

_ Du gingembre selon le nombre que tu voudras,

– du sucre vanillé,

_ du sucre blanc ou roux,

_ du citron (deux ou trois selon la quantité),

_ un peu de jus d’orange si tu ne veux pas que ça soit trop piquant

_ Découpe le gingembre et mets-le dans le mixeur.

_ Après tu le trempes dans l’eau et tu tournes. Utilises ensuite une passoire pour récolter le jus.

_ Écrase le tamarin et rajoute-le au jus. 

_ Presse le citron et rajoute son jus au gingembre.

_ Ajoute le sucre vanillé, et mélange.

_ Si tu trouves que c’est trop piquant, mets du jus d’orange.

,_ Sucre avec du sucre blanc ou roux


On écrase le gingembre avec un peu de piment.

Après tu mets de l’eau selon ta convenance et aussi du sucre. C’est tout !


_ Après avoir lavé le gingembre, tu peux laisser dans l’eau pendant des heures pour être sûr qu’il n’y a plus de sable ou de saleté.

_ Tu mets dans un mortier pour piler jusqu’à ce que tout soit écrasé. Tu peux aussi utiliser un mixeur pour écraser.

_ Prends ensuite la pâte obtenue et verse-la dans un récipient contenant de l’eau. Si tu veux ton jus piquant, ne mets pas beaucoup d’eau.

_ Passe le tout dans une passoire pour recueillir le jus.

_ Ajoute l’arôme vanille ou le sucre vanillé.

_ Sucre selon ta convenance.

L’expo de Stan

L’interview de la semaine

08/09/2020

L’expo de Stan

Stanley LOUIS, de son surnom Stanlouis, est membre de l’équipe de PAPI depuis la saison 3, saison depuis laquelle a été créée la PAPI Team.

Stanlouis est un photographe professionnel. Ses œuvres sont consultables en ligne sur Instagram @iam_stanlouis et elles le seront en France, du 25 au 27 septembre 2020, au centre culturel Kale Be Beat situé au 15 quai du Square 93200 Saint-Denis. 

Tout photographe a une signature que ça soit en fonction de la préférence de ses plans, du sujet de ses photos, ou du message qu’il exprime, par ses créations, par ses expositions.

Qu’en est-il de Stanlouis ? Quel photographe est-il ?

“ Je suis intéressé par la photographie depuis un bon moment; cela fait près de dix ans. J’ai toujours été attiré par une photographie qui se démarque de ce que les gens autour de moi pratiquaient. Mon style photographique se réclame poétique, artistique et esthétique. Celui-ci tourne autour de l’identité et de l’intimité. C’est de toutes ces prétentions, que se constituent, l’essentiel de mon univers et de ma pratique photographique.”

Sur l’affiche, on voit un cintre. Bien souvent, lorsqu’on parle de chambre, lorsqu’on veut mettre en lumière le thème de la chambre, on pense au lit, à la table de chevet, à la literie,…mais pas à un cintre! Le cintre renvoie bien souvent l’image du pressing, de tout ce qui a attrait au vestimentaire. En plus avec l’engouement pour les dressings, la chambre et le dressing sont de nos jours, bien souvent, deux pièces bien distinctes. Il est donc possible de ne trouver aucun cintre dans une chambre. Je trouve que le fait de mettre en avant cet objet généralement caché dans une armoire, cet objet qui passe souvent inaperçu dans une chambre, suscite la curiosité et donne envie d’aller voir ton exposition parce qu’on se demande quel autre objet inattendu, sera mis en lumière dans  tes photos.

Est-ce toi qui as choisi la photo de ton cintre pour ton affiche ?

– D’entrée de jeu, c’est un projet que je porte depuis environ 2 ans. Pour être précis, c’est depuis février – mars 2018. J’ai toujours joué avec la question d’intimité depuis ma première photo pour le projet. C’est quelque chose qui m’interpelle et je pense, qu’elle est difficile à cerner. La photo sur l’affiche, c’est mon choix, et c’est, l’une de mes préférées ! Certains diront qu’elle renvoie à l’aspect minimaliste, d’autres pensent que c’est d’une légèreté ou que c’est un appel à la curiosité …  Moi je crois que la poésie est partout et en tout. Il suffit de savoir comment la trouver.  Dans cette expo on va retrouver de la poésie. Je ne cesse de parler de poésie parce que je pense que c’est l’une des choses, qui peut réconcilier l’humanité. 

Dans l’expo on retrouvera des linges, du corps, etc. Il faut venir! ????

Le nom de ton exposition ROOM_IN a attiré mon attention. À travers ton exposition on va rentrer au cœur de ta chambre, au cœur de  ta « ROOM ». C’est peut-être pour ça que tu as donné le nom  » ROOM_IN ». De l’anglais « ROOM » qui signifie  » chambre » et « IN » qui peut se traduire par « dans »,  » à l’intérieur de ». En même temps, on peut aussi penser, à l’expression courante  » être in », pour dire être tendance, être à la mode.

As-tu choisi ce nom juste pour annoncer le ton de ton expo, juste pour annoncer qu’on allait rentrer dans l’univers de ta chambre ? Pourquoi ce nom ?

– L’expo c’est un appel à pénétrer mon intimité. C’est une façon de déconstruire en quelque sorte, le regard stéréotypé par rapport à l’art et la poésie.

J’ai choisi le titre ROOM_IN parce que je n’avais pas trouvé d’autres titres ou quoi que ce soit, pour élucider ce que je voulais vraiment faire. J’ai trouvé que c’était cool et que c’est en lien, avec mes prétentions et mon travail en lui-même.

Dans l’annonce de ton exposition, il est dit que tu nous amènes à nous poser la question de l’intimité, et à découvrir, la personnalité de l’artiste que tu es. Est-ce que ce sont vraiment des objets que l’on trouve dans ta chambre ou c’est une mise en scène? Est-ce que c’est ta personnalité que tu veux révéler à travers ces objets qui se voudraient tiens ?

– C’est une partie de moi, c’est ma personnalité. Il y a de la mise en scène mais les objets sont réels. Ils sont la continuité de ma personne.

Quand j’étais encore à l’école, au cours d’arts plastiques, lorsqu’on analysait une œuvre et qu’on disait ce qu’on pensait de la personnalité de l’artiste, les réponses dans la classe étaient vraiment très différentes! En disant que par ton exposition on va en apprendre plus sur ta personnalité et que l’analyse de chacun sur tes œuvres peut différer, il est fort possible qu’on t’attribue une personnalité, radicalement opposée à celle que tu as ! Tu me diras, l’analyse de l’art est très subjective et qu’on n’a pas la même sensibilité artistique. Néanmoins, j’aimerais savoir, pourquoi tu as osé faire cette mise à nu pour y révéler une partie de ta personnalité ?

– Ce qui est important, c’est mon désir de ramener les gens dans mon intimité. L’art doit être choquant ! J’aime bien ce qui choque, c’est l’essence de ma personne. J’aime aller à contre-courant, j’aime remettre en question, j’ai la parole libre! C’est ce qui me définit !

ROOM_IN est-elle ta première exposition ?

–  Non!  J’ai déjà fait des expos mais c’est avec d’autres artistes. Le travail photographique qui m’a marqué, c’était en Haïti en 2016 ou 2017, avec une association qui voulait sensibiliser sur le patrimoine culturel immatériel. J’ai contribué à la réussite de ce projet, j’avais plusieurs de mes photos qui étaient aussi exposées. ROOM_IN sera ma première “solo exhibition”.

Y a-t-il un photographe expérimenté qui t’a épaulé pour préparer ton exposition ?

– Pour ce présent travail, j’ai eu le regard critique de Claude Pauquet, sur certaines photos. Il est photographe à Poitiers. J’ai suivi avec lui, un workshop sur la photographie esthétique.

Enfin, pour en apprendre plus sur le photographe que tu es, on va revenir sur la naissance de ta passion pour la photo. Comment est-elle née ? Est-ce que c’est après avoir été à une exposition ? Est-ce en ayant vu une photo? Est-ce après avoir testé un appareil photo ?

– J’ai toujours été dans des petits espaces où il y avait des images exposées ou des photos. L’influence, pour être plus clair, je l’ai surtout eue dès ma première année de licence. Il y avait une bibliothèque proche de la fac, je la fréquentais, et j’ai eu l’opportunité de rencontrer des photographes intéressants. Là-bas,  j’ai essayé de me construire, photographiquement. (Rires).

Je passais aussi du temps à lire des livres et à regarder des catalogues de photos, qui étaient disponibles dans la bibliothèque. J’ai failli abandonner mes études universitaires pour me lancer dans la photo mais, ma mère, était trop stricte ! Je ne pouvais pas! Aujourd’hui, je suis quand même fier parce qu’à côté de la photo, j’ai déjà un bac + 5 en patrimoines et musées.

Bisous à ma mère 🙂

De Ecuador a España

De Ecuador a España

25/08/2020

Interview de la semaine de mon amie Madeleyne qui est la correspondante de PAPI en Équateur. Madeleyne parle uniquement espagnol. Par conséquent, notre interview de la semaine est en espagnol.