Cette longue période de chômage

L’interview de la semaine

23/02/2021

Cette longue période de chômage

J’ai fini mon stage d’étude en août 2011. J’ai suivi une formation de janvier 2017 à octobre 2017. J’ai donc été au chômage pendant 6 ans environ. C’était un moment très difficile parce qu’à un moment donné, tu te dis que l’âge avance… Les trois premières années ça allait mais, au bout de la quatrième année, c’était plus difficile!

Tels sont les premiers mots de Gael lorsqu’on l’interroge sur la longue période de chômage qu’il a connue à sa sortie de l’université.

Gael était convaincu qu’il trouverait un emploi dès la fin de son stage en août 2011. Il avait cette forte conviction malgré le fait qu’il n’avait reçu aucune proposition d’emploi de l’entreprise où il faisait son stage.

Il avait cette conviction et c’est ce qui s’est passé… Après son stage, il a été contacté à deux reprises, pour des missions en intérim mais malheureusement, à la fin de la première journée de chaque mission, on mettait fin à son contrat …

Pourquoi on ne le gardait pas ? Gael lui-même ne le savait pas jusqu’au jour où, il a realisé au cours de sa période de chômage, que c’était sûrement parce qu’il n’était pas compétent …

Même quand j’avais la possibilité de faire une mission d’intérim, je ne faisais qu’un jour… Comme je ne trouvais pas de poste d’ingénieur, je cherchais des postes pour des niveaux plus bas, pour des niveaux inférieurs à bac+5. Là encore, quand on me mettait à l’essai, je n’avais pas les compétences…

Comment se fait-il que Gael se soit rendu compte qu’après plusieurs années de chômage, qu’il ne maîtrisait pas bien les logiciels qui sont indispensables à son métier ?

Le déclic est venu lorsqu’il s’est posé cette question : Qu’est-ce qui manque pour que j’ai du boulot dans ce secteur?

Gael ne s’est pas juste posé cette question, il a cherché par lui-même, à trouver des réponses à cette question.

À la fac on nous disait, que les ingénieurs ne devraient pas utiliser les logiciels. Sur le terrain, la réalité est autre! À l’école on a appris les bases des logiciels, et c’est pareil en stage! En Stage j’utilisais les logiciels qu’en fonction de ce que j’avais appris à l’école; et ça passait ! Je ne connaissais pas les logiciels dans les détails. J’étais dans un domaine pratique! Sans maîtrise de logiciels, je ne pouvais pas travailler en bureau d’études!

Gael en était arrivé à cette conclusion qui fut soulignée en 2014, lorsqu’au cours d’un entretien d’embauche, le recruteur lui dit qu’il avait certes les diplômes, mais il lui manquait des compétences techniques.

Il n’y avait plus aucun doute, Gael savait qu’il n’était pas compétent parce qu’il ne maîtrisait pas les logiciels. Est-ce pour autant qu’il se précipita à suivre une formation pour les maîtriser ?

Alors là, pas du tout! Il a attendu trois ans avant d’aller suivre une formation parce qu’il ne voulait pas suivre une formation d’un niveau inférieur à son diplôme bac +5, et parce qu’il se disait aussi, que s’il était au chômage, c’est parce qu’il n’était peut-être pas au bon endroit.

Le chômage m’a amené jusqu’en Angleterre parce que je me disais que peut-être en France, je n’étais pas au bon endroit. Quand je suis arrivé là-bas, ce que j’ai cherché, je n’ai pas trouvé. C’était des moments difficiles… vraiment très difficiles! Je ne savais vraiment plus quoi faire…

Aujourd’hui son regard sur sa formation a changé car comme il le souligne, « un moment donné dans la vie, fais ce qui te permet d’avoir du boulot. On m’a reproché d’avoir fait une formation d’un niveau inférieur à bac+2 mais c’est cette formation, qui m’a aidé à avoir du boulot. »


Danièle-Nicole : Gael, t’est-il arrivé de ne plus postuler?

Oui il est arrivé un moment où je ne postulais plus du tout; même si mon CV, était toujours en ligne. Au bout de 3 ans j’ai eu à me dire qu’ il n’y avait peut-être plus d’espoir.

As-tu été encouragé par ton entourage ou y a-t-il eu des moments où tu t’es senti méprisé parce que ça faisait longtemps que tu étais sans emploi ?

Je dirai méprisé! J’ai été surtout méprisé parce qu’au bout d’un moment, les gens se disent que c’est ta faute. Tu te sens incompris! J’ai été soutenu surtout par des amis proches. Sans emploi, pas marié, ma parole semblait ne plus compter dans la famille.

Comment peux-tu résumer cette période de ta vie marquée par le chômage?

Cette période était très difficile et j’ai beaucoup perdu confiance en moi. Avec le chômage tu te sens diminué, comme un moins-que-rien… À la fin de l’université tu es chaud pour trouver du boulot mais les années de chômage, entraînent la perte de confiance en soi. Même si j’ai un travail aujourd’hui, je travaille toujours sur la confiance en soi. J’avais vraiment un manque de confiance en moi quand je me demandais, comment j’allais justifier les années sans travail sur mon CV lors d’un entretien d’embauche. En plus du manque de confiance en soi, cette période a créé en moi des blessures; des blessures liées surtout aux entretiens sans suite.

Quelle(s) leçon(s) as-tu tirée(s) de cette période?

La première leçon est qu’il arrive un certain moment dans la vie, où il faut faire ce qui te permet d’avoir du boulot. Je me disais que, je faisais la formation mais je ne savais pas, qu’elle allait être ma porte d’entrée dans le monde professionnel.

Je dirai ensuite que quand tu as tant désiré quelque chose, plus ça va tarder, après ça peut te dégoûter… Aujourd’hui l’électricité me dégoûte parfois, alors que j’ai cherché pendant longtemps du travail dans ce domaine …

Enfin, la troisième leçon est qu’il faut faire sa part puis la grâce de Dieu va faire le reste. L’entreprise où j’ai eu mon contrat à durée indéterminée ( mon CDI) m’a embauché alors que je n’avais pas bien répondu à toutes les questions lors de l’entretien d’embauche. J’ai vraiment été étonné qu’elle m’ait attribué le poste. Je me dis que ça, c’est vraiment la grâce de Dieu!

De la proposition à l’appréciation

L’interview de la semaine

26/01/2021

De la proposition à l’appréciation

Danièle-Nicole : Depuis qu’on se connaît tu as toujours affirmé haut et fort que tu aimais ton métier d’électricien. Est-ce l’électricité qui te plais le plus dans ton métier, ou ce sont les différentes tâches liées à ton métier qui te plaisent le plus?

C’est un métier que j’aime beaucoup! J’aime beaucoup l’électricité. J’aime que les gens sachent que je fais de l’électricité par passion. Je ne le fais pas par obligation ni parce que je n’ai pas trouvé mieux. Je le fais parce que j’aime beaucoup ce métier. J’aime d’abord plus d’électricité; puis évidemment les tâches liées au métier d’électricien.

Y a-t-il une tâche spécifique à laquelle tu fais allusion où c’est plutôt une vue d’ensemble que tu as sur tes principales missions ?

L’électricité c’est une partie de la science qui a beaucoup de défis. J’aime beaucoup les défis! Les défis de l’électricité sont généralement très complexes. Ce sont des défis qui nécessitent une grande réflexion et qui font qu’on peut passer jusqu’à trois jours au même endroit. Quand nous sommes face à un problème d’électricité, quand nous sommes face à un projet électrique, je me réjouis encore plus! C’est vraiment ce genre de défis qui font que j’aime davantage ce métier.

Tu t’es tourné vers l’électricité après avoir eu à échanger avec ton père. T’a-t-il suggéré de devenir électricien parce que tu avais du mal à choisir le métier que tu voulais faire ?

Après ma deuxième année secondaire, je suis allé en troisième des humanités. Chez nous au Congo tu es obligé de choisir une option quand tu arrives à ce niveau-là. C’est dans ce contexte que j’ai eu à échanger avec mon père. Il m’a dit : « Entre la math-physique et l’électricité tu préfères quoi ? »

Sans trop réfléchir, j’ai choisi l’électricité. Mon père a apprécié mon choix en me disant que c’est ce qu’il m’aurait aussi suggéré. Il voulait que je devienne électricien parce que j’étais fort en mathématiques et surtout, parce que je pouvais créer mon entreprise si je ne trouvais pas de travail à la sortie de l’école.

Après l’avoir écouté, t’es-tu contenté de ses arguments pour valider le choix de ton option; ou as-tu pris un temps de réflexion avant de te décider par la suite?

J’ai aussi réfléchi! Je me suis dit que je voulais bel et bien faire un métier professionnel lié à la pratique. En plus avec l’électricité j’allais suivre mes études en restant dans la même ligne jusqu’au bout. J’aurai donc commencé bas, pour finir plus grand.

Ton choix mûrement réfléchi, tu as débuté ton option en électricité. Quelles étaient tes premières impressions ? As-tu apprécié l’électricité dés tes premiers cours ou c’est au fil du temps, que cela s’est fait ?

J’ai commencé à faire et j’aimais ça comme ça! Je n’avais pas de raisons de continuer mais je continuais à le faire… Plus je le faisais, plus j’apprenais des choses, plus j’appréciais… C’est comme ça que j’ai vraiment commencé à aimer ça!

Au final, combien d’années d’études as-tu faites en électricité ?

J’ai fait 10 ans! J’ai fait pratiquement de la troisième année des humanités à la fin de ma licence. Ma découverte de l’électricité m’a conduit jusqu’ici et je ne regrette pas !

Jus de gingembre : 12 recettes

L’interview de la semaine

12/01/2021

Jus de gingembre : 12 recettes

Interviews de douze personnes pour découvrir leur recette de jus de gingembre

Tangawisi en RD Congo,

Tangawise au Burundi,

Ndjidja au Cameroun,

Gnamencoudji ou Lemeruji au Burkina Faso,

Ginger ou djinger au Sénégal,

Gnamencoudji ou gnamencou en Côte d’Ivoire,

Tangawisse au Congo … 

Tant d’appellations pour le jus de gingembre, tant de recettes pour le faire!

DOUZE RECETTES


Voici ma recette : 

_ Du gingembre selon le nombre que tu voudras,

– du sucre vanillé,

_ du sucre blanc ou roux,

_ du citron (deux ou trois selon la quantité),

_ un peu de jus d’orange si tu ne veux pas que ça soit trop piquant

_ Découpe le gingembre et mets-le dans le mixeur.

_ Après tu le trempes dans l’eau et tu tournes. Utilises ensuite une passoire pour récolter le jus.

_ Écrase le tamarin et rajoute-le au jus. 

_ Presse le citron et rajoute son jus au gingembre.

_ Ajoute le sucre vanillé, et mélange.

_ Si tu trouves que c’est trop piquant, mets du jus d’orange.

,_ Sucre avec du sucre blanc ou roux


On écrase le gingembre avec un peu de piment.

Après tu mets de l’eau selon ta convenance et aussi du sucre. C’est tout !


_ Après avoir lavé le gingembre, tu peux laisser dans l’eau pendant des heures pour être sûr qu’il n’y a plus de sable ou de saleté.

_ Tu mets dans un mortier pour piler jusqu’à ce que tout soit écrasé. Tu peux aussi utiliser un mixeur pour écraser.

_ Prends ensuite la pâte obtenue et verse-la dans un récipient contenant de l’eau. Si tu veux ton jus piquant, ne mets pas beaucoup d’eau.

_ Passe le tout dans une passoire pour recueillir le jus.

_ Ajoute l’arôme vanille ou le sucre vanillé.

_ Sucre selon ta convenance.

De Ecuador a España

De Ecuador a España

25/08/2020

Interview de la semaine de mon amie Madeleyne qui est la correspondante de PAPI en Équateur. Madeleyne parle uniquement espagnol. Par conséquent, notre interview de la semaine est en espagnol.