Les créations de Zilko

Les créations de Zilko

20/11/2023

Tendre la main sans attendre en retour, et avoir la belle surprise de recevoir en retour. Zilko a dernièrement partagé sur sa page Facebook une publication pour accroître la visibilité de son collègue l’artiste Remy Kazengu, pour l’encourager dans son travail. Aujourd’hui par cet article, je veux lui rendre l’appareil, je veux l’encourager dans son travail.

Notre interview s’inscrivant dans la vision de Ma Ville Fleurie (que je gère), l’accent sera mis sur les bouquets qu’il confectionne et sur les pots de fleurs en perles qu’il crée.

Je suis un artiste qui s’inspire de pas mal de choses. Je transforme, je crée, je donne du sens. J’innove tout ça dans l’art.

Zilko, fondateur de ZK créations

Danièle-Nicole : Sur ta page Facebook tu as des photos de tes créations. Peux-tu en choisir deux pour me faire découvrir tes créations?

Zilko : Il y en a plusieurs mais comme il faut en choisir deux, je choisis ces deux là.

Danièle-Nicole : Nous allons nous focaliser sur la première photo. Combien de temps prends-tu pour décorer une bouteille? Chaque bouteille a son motif. Est-ce que tu ne reproduis jamais les mêmes motifs sur les bouteilles?

Zilko : Le temps dépend de la déco qui sera mise sur la bouteille; mais particulièrement, ça prend toute une journée. Concernant le motif, c’est le choix d’un client, Dans la photo il y a des différents types de motifs

On peut donc choisir un motif, celui qu’il y a sur un pagne par exemple, pour que tu le reproduises?

Bien sûr, si seulement l’image est claire à voir.

Est-ce que le motif disparaît totalement si l’eau touche la bouteille?

Le motif ne disparaît pas car c’est du fil mélangé avec les couleurs, découpé en petit morceaux, puis collé.

Sur la deuxième photo, il y a un vase décoré avec des perles. Entre le vase de perles et l’autre décoré au fil, qu’as-tu fait en premier? Quelle technique as-tu apprise en premier?

Tu confectionnes des bouquets de fleurs. Est-ce que tu vends les bouquets seuls ou tu vends aussi des ensembles bouquets-pots de fleurs ?

Je vends mes bouquets de fleurs par commande, surtout pendant les périodes de la collation parce qu’il y a assez de marchés. La période de collation ou de la défense ici en RDC, c’est une période où les étudiants défendent leur travail de fin de cycle et de mémoire. Cela nécessite un cadeau, un bouquet de fleurs ou un bouquet d’argent, de la part de leurs proches.

À combien vends-tu les bouquets de fleurs, les pots de fleurs en perles, et les bouteilles décorées?

Les bouquets de fleurs commencent à partir de 20$. Le pot de fleurs en perles de petite taille avec fleurs 30$, la petite dimension25$. La bouteille de champagne décorée c’est à 10$-15$.

Ta page Facebook existe seulement depuis décembre 2022. Est-ce que c’est aussi en décembre que tu as commencé ZK Créations?

Oui j’ai commencé en décembre 2022 par le nom INSPIRATION puis je l’ai modifié en avril 2023 en écrivant Zk créations qui veut dire tout simplement Zilko Créations.

Ahmed El-Hariry (English version)

Egyptian photographer

08/02/2022

Danièle-Nicole : Senegal won against Egypt last Sunday. It has been its first time to be the winner of the Africa Cup of Nations. You’re an Egyptian photographer and you took photos of happy Senegalese supporters who were celebrating the victory. You posted them on your official Facebook page « Ahmed El-Hariry » Did you behave as a photographer who tooks photos according to the event or you did so to congratulate Senegal?

Ahmed El-Hariry : First of all thank you so much for taking the time and hosting me, and congratulations to you 🎉Regarding your question, I did it for the following reasons; firstly of course because I was happy for Senegal and that should not be a surprising thing because at the end we are all brothers living on the same continent, sharing almost the same problems and conflicts but as well sharing the same moments of happiness.

 Secondly being a professional photographer that gave me the ability to be neutral regarding events of the same manner (entertainment) but of course not being neutral in humanitirian conflicts.Thirdly, which is related to the later, being a documentary photographer, I had the duty to document and fix these wonderful moments for senegales and especially in a foreign land « Paris ».And finally on a personal manner, I am not a big fan of football anyways😄

How can you define photography ? Is it an art, a passion or a means of expression for you?

It is all of them, but most importantly it is who I am, and it is the tool that I am willing to use to fulfill my potentials and ambitions.

Do you take photos with a camera or with a cellphone? What do you think about photography by smartphone?

Nowadays I have to take pictures with a professional camera, not to forget to say that I didn’t yet get my own professional camera, I have been using all the time my friend Sohieb’s camera back in Egypt and currently I am using my fiancée’s camera 😄

 And of course smartphone photography is very revolutionary! And a must do step for any photographer! I myself started practicing photography back in 2013 with a Nokia N97 mobile phone with very limited phone camera abilities (5 megapixels) and that wasn’t an obstacle for me at all, on contrary it was how I learned photography.

Ahmed El-Hariry

PHOTOGRAPHE ÉGYPTIEN

08/02/2022

Danièle-Nicole : Le Sénégal a battu l’Égypte dimanche dernier. C’était sa première fois de remporter la Coupe d’Afrique des Nations. Tu es un photographe de nationalité égyptienne et tu as photographié des supporters sénégalais en train de célébrer leur victoire. Tu as ensuite publié ces photos sur ta page « Ahmed El-Hariry ». L’as-tu fait en tant que photographe qui prend des photos en fonction de l’évènement , ou tenais-tu à féliciter le Sénégal?

Je tiens tout d’abord à te remercier pour le temps que tu me consacres et pour ta sollicitation. Je te félicite également pour ton projet. Concernant ta question, je l’ai fait pour les raisons suivantes.

J’étais tout d’abord heureux pour le Sénégal et il n’y a rien d’étonnant à ça parce qu’au final nous sommes tous des frères qui habitent sur le même continent; nous sommes confrontés aux mêmes problèmes et conflits mais nous partageons aussi les mêmes moments de joie.
 Je dirai ensuite que le fait d’être un photographe professionnel me conduit à avoir un regard neutre sur les évènements et cela ne m’empêche évidemment pas de me prononcer sur les conflits humanitaires.

La troisième raison est qu’en tant que photographe documentaiste, j’avais le devoir de documenter et d’immortaliser ces merveilleux moments pour les sénegalais surtout qu’ils se passaient loin de leur terre natale, à Paris.
Je dirai en dernier que je l’ai fait à ma manière parce que je n’ai jamais été un grand fan de football.

Comment peux-tu définir la photographie? Est-ce pour toi un art, une passion, ou un moyen d’expression?

C’est tout ça mais le plus important c’est qui je suis, et c’est le moyen que j’utilise volontiers pour déployer mon potentiel et atteindre mes ambitions. 

Photographies-tu à l’aide d’un appareil photo ou d’un téléphone? Quel est ton avis sur la photographie par smartphone?

Je prends actuellement des photos avec un appareil photo professionnel qui n’est pas le mien. En attendant de m’en procurer un, j’utilisais celui de mon ami Sohieb avant qu’il ne retourne en Égypte et maintenant, j’utilise celui de ma fiancée.

La photographie par smartphone est vraiment révolutionnaire! J’estime que c’est un cap que doit franchir tout photographe. J’ai pour ma part commencer la photographie avec le Nokia N97. C’est un téléphone qui a un appareil photo peu sophistiqué (5 mégapixels) et cela n’a pas été un obstacle pour moi. Au contraire, c’est en l’utilisant que j’ai appris la photographie.

Tessilim Adjayi

PHOTOGRAPHE TOGOLAIS

28/12/2021

Danièle-Nicole : Bonjour Tessilim Adjayi. Vous êtes photographe, cinéaste et documentariste. Quelle est la carrière que vous avez débutée en premier?

Tessilim Adjayi : La carrière a débuté par le montage de film, donc du cinéma puisque je suis monteur de formation.

Il y a eu ensuite l’aller-retour entre photographie et documentaire. En 2018 j’ai réalisé REJOINDRE L’EUROPE MOURIR EN MER, un documentaire de création qui m’a permis d’ être repéré dans des festivals de films en France , au Bangladesh , au Burundi , au Niger , au Cameroun , en Centrafrique , au Togo , etc.
Aujourd’hui, je me suis approprié un art pour m’exprimer. Cet art me permet de me libérer de tout ce que je ressens pour l’humanité afin que j’aie une liberté d’esprit. Cet art c’est écrire avec la lumière : LA PHOTOGRAPHIE.


 

« Je réalise des photographies créatives pour des expositions. J’offre aussi des photos de portraits et des reportages… » C’est par ces quelques mots que vous vous présentez sur votre blog.
La créativité et l’exposition de vos photographies sont les premiers points que vous évoquez dans votre présentation. Votre parcours et vos expositions à l’échelle nationale et internationale l’attestent! Vous êtes un photographe très créatif qui multiplie les expositions. Que pouvez-vous dire sur l’importance des expositions dans une carrière de photographe?

L’exposition est le lieu d’échanges, de rencontres de passionnés, de ce que vous faites comme art.

L’exposition dans la carrière d’un artiste au sens large du terme permet de se faire connaitre, de créer une communauté, de valoriser son art et son expression artistique.
L’exposition permet à un photographe d’explorer sa démarche artistique afin de proposer son regard (sur un sujet) aux visiteurs et aux téléspectateurs.
Le photographe qui expose ses photos à la chance de rencontrer des visiteurs qui peuvent acheter ou commander ses œuvres, et surtout rencontrer des collectionneurs et des commissaires d’expositions qui peuvent l’aider à se faire vendre et à vendre ses œuvres.

NE PRENEZ PAS QUE DES PHOTOS, MONTREZ-LES ! ET POUR MONTRER VOS PHOTOS, IL FAUT QUE VOTRE DEMARCHE SOIT SINGULIÈRE.

Léo Martinez disait dans sa thèse de doctorat sur Le rôle des expositions dans la valorisation de la photographie comme expression artistique que :

« L’exposition joue un rôle fondamental dans l’élaboration de la carrière de l’artiste et conditionne ses potentialités à pouvoir continuer de créer. Elle préfigure la constitution d’identité d’artiste que cherche à acquérir une personne. L’exposition marque le début d’une carrière artistique et la liste des expositions d’un artiste est son meilleur curriculum vitae, elle contribue à le situer sur la carte des tendances esthétiques comme dans une hiérarchie des réputations» … «plus un artiste expose, plus la confiance qui est placée en lui s’accroit, et plus sa cote aura tendance à augmenter Ce mécanisme illustre bien le poids et l’importance des décideurs et des médiateurs dans la valorisation de l’œuvre d’un artiste.»

Aujourd’hui outre des salons photos, des galeries… grâce aux réseaux sociaux, aux sites web, aux blogs, on peut faire ses premières expositions afin d’avoir des expériences.
Travailler votre démarche artistique, rendez vos concepts singuliers : un public attend forcément vos photos ; n’ayez donc pas peur!

Il y a des photographes africains qui n’osent pas exposer leurs photographies pour la toute première fois faute de renommée. Ils estiment ne pas être assez connus à l’échelle internationale pour le faire parce qu’ils sont partis du principe qu’à l’échelle nationale, il n’y a aucune considération portée sur la photographie artistique. Au final de belles œuvres restent dans les placards durant des années voire toute une vie; et cela contribue à la présence minime des photographies artistiques africaines lors d’évènements nationaux et internationaux.
Qu’est-ce qui vous a incité à exposer vos photos pour la première fois? Quel bon souvenir gardez-vous de votre toute première exposition?

Les photographes qui n’osent pas exposer leurs clichés se disent ne pas être prêts pour le faire, et ils ne seront jamais prêts! On n’est jamais prêt à 100%. Il faut donc se surpasser ; participer au concours photo, aller regarder les expositions,…

La première fois que j’ai présenté mes photographies remonte à 2019. Vous comprenez que c’est juste hier. (Rire). En 2019, j’ai participé pour la toute première fois à l’exposition collective de la Première édition de la semaine de la photographie de Lomé (SEPHOLO). J’avais juste envie de montrer mon regard artistique sur l’impact de l’utilisation des smartphones sur la condition humaine.
Cette première exposition m’a permis de rencontrer des photographes et découvrir d’autres formes d’expressions artistiques qui m’ont permis d’aiguiser ma démarche artistique et de changer de regard.

Le bon souvenir que j’ai gardé de cette première exposition c’est la rencontre avec Emelyne MEDINA, la commissaire de la SEPHOLO.

En lisant votre biographie publiée sur votre blog, on y découvre l’origine de votre passion pour la photographie : Votre expérience professionnelle chez Photoshop Lomé.
Que s’est-il passé exactement? Quels sont les éléments déclencheurs de cette passion qui vous anime jusqu’à ce jour?

C’est une longue histoire!

Un jour j’étais parti à PHOTO SHOP pour imprimer quelques photos et quand la dame coréenne a regardé les photos que je voulais imprimer, elle m’a dit de venir; ce que j’ai fait.
Elle m’a ensuite dit : Tu maîtrises bien Photoshop. Tu peux travailler avec moi ?
Je lui ai répondu non parce que j’étais rentré à Lomé pour faire le cinéma ou encore mieux monter des films.
Elle a dit ok mais elle a pris mon numéro.

Deux jours après, mon téléphone sonna. C’était elle qui me disait de venir travailler avec elle parce qu’elle pouvait m’accorder des permissions pour mes tournages.
Sa permission me plut et dès le lendemain je me m’y à travailler avec elle. Je faisais des retouches photos (traitements, montage photos, ….) pour des professionnels de la photo dans le laboratoire. On faisait aussi des séances de Photo studio pour des clients. C’est de là que j’ai appris beaucoup de choses,  qui servent aujourd’hui à ma carrière professionnelle.
 

Vous affirmez être un photographe sans thème spécifique qui pour reprendre vos mots,  » sculpte avec son objectif la société pour soulever des questions. »
La photographie pour interpeller, la photographie pour révéler le quotidien et/ou des faits de société.
Est-ce ainsi que l’on pourrait décrire votre signature photographique? Quelle est votre signature? À quoi reconnaît-on une photographie de Tessilim Adjayi?

La photographie de Tessilim ADJAYI peint la société, l’artiste est dans le temps.

C’est ainsi que j’ai travaillé sur la pandémie au coronavirus, l’aventure, de l’esclavage,…

Montrer les faits de société (le life style) autrement avec des images qui suscitent des interrogations.
De la photographie humanitaire en passant par des identités uniques à la photographie conceptuelle, j’ai une volonté de raconter des histoires singulières afin de rendre mon travail photographique authentique. Oui, c’est ainsi que l’on pourrait décrire ma signature photographique.

Pour reconnaître une photographie de Tessilim ADJAYI, il suffit de bien la regarder, la regarder encore, encore et encore.

Vous remarquerez dans le style une dimension profonde, un sens poétique. De la couleur au noir et blanc contrasté, mes photos racontent des histoires pas brutes. L’ambition est de montrer les sociétés Africaines à travers les cultures,  en mettant un accent particulier sur des êtres singuliers .
De la prise de vue aux retouches (ton sombres / ton clairs, contraste), mes photographies sont présentées à travers des concepts et un style – le minimalisme-.
Le style est avant tout quelque chose de très personnel que vous seul allez trouver au fur et à mesure que vous travaillerez sur vos photographies.

Pour développer «ma patte photographique » je m’inspire des rites africains, je regarde beaucoup de photos , je suis entouré de photographes et surtout des artistes qui m’inspirent comme Reza Deghati , Abdoul Ganiou Dermani , Dominique Zinkpè , Ishola Akpo , jimmy Hope , Richard Avedon, Antoniou Platon , Véronique Durruty, Robert Cornelius, Kevin Abosh, Jimmy Nelson, etc.
 

Vous présentez la société africaine par vos œuvres photographiques et audiovisuelles. Actuellement par exemple, par l’exposition de votre chef-d’œuvre  » Between work and Maternal Love photography » en Corée du Sud, c’est la cité béninoise de Ganvié, c’est le lac Nokoué et les vendeuses en pirogue que vous mettez en lumière.
Comment expliquez-vous cette mise en avant récurrente de l’Afrique dans vos œuvres ?

On ne raconte que ce qu’on connaît, que ce qu’on voit. Je suis enclin aux valeurs identitaires Africaines. La richesse culturelle et artistique de l’Afrique doit être racontée par ses artistes contemporains sinon elle sera déformée par les autres.
 

Ousmane Sembene écrivait «si les Africains ne racontent pas l’Afrique, elle disparaîtra».

Cet éveil de conscience doit interpeller les créateurs des œuvres de l’esprit africain (littératures, cinéma, art plastiques) à écrire leur histoire avec leur mot.

Aujourd’hui ce qui peut mettre en avant un artiste Africain comme un togolais comme moi,  c’est de peindre le nouveau visage de l’Afrique à travers ses cultures, ses sociétés. Raconter des histoires, faire passer des messages…

La mise en avant récurrente de l’Afrique dans mes œuvres vient donc naturellement. J’immortalise des instants de vie partout où je me trouve en Afrique. Peut-être que demain je serai sur un autre continent, mais je raconterai toujours les histoires en lien avec les cultures africaines.

La quotidienneté des pays africains est ce que j’ai de plus cher à valoriser à travers mes photographies.

Vous êtes un photographe togolais de renom. Le Togo compte vos créations photographiques dans ses collections publiques. Par votre canal, c’est la photographie togolaise qui est représentée. Quelles informations pouvez-vous donner aux lecteurs désireux d’approfondir leurs connaissances sur la photographie togolaise?

Je suis trop jeune pour répondre à cette question. (rires)

La photographie togolaise a connu ses premiers adeptes bien avant les années 50. Un clin d’œil à Alex A. Acolatse, à Clément Fumey (Photo Edekpe) , Anthony Bright (Photo Cocovena) , à Bernard Anah (Photo Gomido) , à Stéphane Nuvi-Têvi dit Degbava ,etc .

Je me contente ici de mentionner le nom de Jacques DO KOKOU qui est témoin de six décennies de photographies au Togo. Aujourd’hui la photographie au Togo est essentiellement dirigé vers le portrait, le shooting photo , les reportages.

La photographie togolaise connaît aussi plusieurs jeunes créateurs qui mettent leur talent au service du public et de la création contemporaine.

On peut citer entre autres David Ekoué , N’Krumah Lawson Daku , King’s Studio photography , Jerry DOE ORLANDO , Yawo WODY , Nathalie AMEGANDJI , DRYER Photographie , Victoire Agbemehin , BELLEVUE PHOTOGRAPHIE, , Lina MENSAH , Senyo HODIN , Mounia Youssef , Kofi Paul HOUESSOU , Innocent KETEMEPI , Georges Nathaniels LAWSON , EbenScar , Florent Banissa , Wesley d’Almeida , Bernard DAFO , Kossi KANYI, Folly KOUMOUGANH , Kokou Dosseh , David Morera , LynkFlorent , Victor AKPANI.

Kingston : La ville aux milles facettes

Kingston

La ville aux milles facettes

19/10/2020

Article écrit en avril 2020 pour le magazine Black Majesty.

Il existe deux villes qui portent le même nom. L’une d’elle a été capitale autrefois, l’autre l’est actuellement. L’une s’appelait autrefois Fort Frontenac, l’autre porte le même nom depuis sa création. L’une se trouve dans un pays voisin des États-Unis d’Amérique, l’autre se trouve en Jamaïque. Huit lettres, composent le nom dont il est question. Petit coup de pouce : il s’agit de la plus grande ville de la Jamaïque.

KINGSTON : LA VILLE AUX MILLES FACETTES

Dans quelques instants, notre avion arrivera à Norman-Manley, aéroport international de Kingston situé au Sud-Est de l’île. Par l’hublot, vous pouvez admirer Lime Cay, une île déserte inhabitée et sans construction, qui se trouve à quinze minutes en bateau du village de pêche Port Royal. Bon séjour à Kingston, ville village de pêche Port Royal. Bon séjour à Kingston, ville construite en 1692, après l’engloutissement dans la mer des Caraïbes, de 2/3 de Port Royal.

Au sortir de l’aéroport, en route pour votre lieu de résidence, vous découvrirez les rues et quelques particularités. Vos premiers constats seront assurément la conduite à gauche et les plaques d’immatriculation rouges sur bon nombre de véhicules. Elles constituent avec l’inscription « Route Taxi », les marques d’authentification des taxis collectifs.

En parcourant les rues de Kingston, vous verrez des peintures murales dont l’une des plus célèbres est celle du mur des honneurs où sont représentés les portraits de célèbres athlètes jamaïcains ; vous aurez une vue sur la statue d’Usain Bolt, les vendeurs de fruits, la façade du marché artisanal Kraft Market, et sur les restaurants rastas où vous pourrez vous procurer la patty, un chausson garni de viande ou de légumes.

Il existe une pluralité de monuments historiques et culturels à Kingston dont : Devon House, Liberty Hall, Ward Theatre, Bob Marley Museum, Peter Tosh Museum, Jamaican Memory Bank, National Gallery of Jamaica – plus grande et plus ancienne galerie publique dans les Caraïbes anglophones -…

Devon House : De succulentes glaces locales sont faites et vendues par la Devon House située au 26 Hope Road. Dans les livres Food Journeys of a Life Time et 500 Extraordinary Places to eat around the globe de la National Geographic, Devon House est la quatrième meilleure place mondiale où manger des glaces. La renommée mondiale des crèmes glacées a tendance à occulter l’histoire de ce lieu.

Devon House, manoir inauguré en 1881, appartenait à George Stiebel, premier millionnaire noir jamaïcain ; ayant fait fortune dans l’exploitation aurifère. Fort de son histoire et de ses nombreuses pièces de collection, Devon House a été déclarée monument national, en 1990.

Espaces verts et naturels

Kingston regorge de sites, de parcs et jardins. Blue Mountains, Falling Edge Waterfalls, National Heroes Park, Hope Gardens, Fort Florence Beach … autant de lieux à apprécier en flânant dans les espaces verts et naturels de Kingston.

Parc National : BLUE and John Crow MOUNTAINS

Couramment appelé Blue Mountains (Montagnes bleues), le parc de 41.198 hectares, a été classé en 2015, au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Avec un pic de 2256 mètres, les Blue Mountains sont les montagnes les plus hautes de la Jamaïque. C’est dans ces hauteurs qu’est cultivé et produit le Jamaica Blue Mountain, l’un des cafés les plus chers du monde.

Après une randonnée dans les Blue Mountains, vous pouvez vous adonner à une petite partie de golf.

PARCOURS CENTENAIRE

Il existe en plein cœur de la ville, un terrain de golf : le CONSTANT SPRING GOLF CLUB. Construit en 1920, il est l’un des plus anciens terrains de golf de la Jamaïque. Son parcours de 18 trous est idéal pour un match play.

PROCHAINEMENT À KINGSTON

Je vous recommande le Jamaica Food and Drink Festival ; un festival annuel durant lequel Kingston se transforme en capitale culinaire. Très prisé, sont d’ores et déjà en vente, les billets de la cinquième édition qui aura lieu du 30 septembre au 04 octobre 2020.

Merlin Ella, un chef engagé

Merlin Ella, un chef engagé

01/10/2020

Article écrit en avril 2020 pour le magazine Black Majesty.

ENGAGÉ POUR LA PROMOTION DE LA CUISINE GABONAISE : LE CHEF MERLIN ELLA

Passionné de cuisine depuis l’âge de 11 ans, Merlin Ella intègre en 2000, un institut, pour poursuivre ses études dans l’hôtellerie et la restauration. Treize ans plus tard, il obtient le titre de chef cuisinier. Le Chef Merlin Ella accorde une importance particulière à la formation des cuisiniers de demain. Ses formations sont payantes mais il arrive, qu’il en offre, à des jeunes passionnés et motivés.

Pourquoi est-il si engagé dans la formation des métiers de bouche ?

 » J’aime transmettre mon savoir et je le fais par amour.« 

J’aime transmettre mon savoir et je le fais par amour ; c’est pour cela que j’organise souvent des ateliers de formation aux métiers de bouche.

LA FORMATION, C’EST LA BASE !

Notre métier est très délicat !

Il faut connaître les bonnes températures de stockage ; maîtriser les 4 types de cuisson et le lexique culinaire ; savoir traiter les produits. Les cuisiniers africains ont besoin de formation. Beaucoup apprennent sur le tas. Je n’ai rien contre mais la formation c’est très important, si on décide d’en faire carrière.

Ardent promoteur de la cuisine gabonaise, il a fondé en 2014, l’Association des cuisiniers Gabonais, pour valoriser le métier de cuisinier, ainsi que les produits du terroir gabonais. Son association à but non lucratif a également pour but, de structurer les métiers de bouche au Gabon.

Pour une première dégustation de mets gabonais, le propriétaire du Restaurant L’Ella recommande des feuilles de manioc salées à la sardine, et de la pâte d’arachide avec des tubercules blancs. Bien qu’impliqué dans la promotion de la cuisine gabonaise, le Chef Merlin Ella se définit également comme un chef cuisinier africain.

Je suis Africain. Naturellement, la cuisine de mon continent m’intéresse. Malheureusement, notre cuisine peine à séduire les grandes tables. C’est à nous, de faire bouger les choses !

Danièle-Nicole : Vous définissez-vous comme un chef gabonais aux techniques traditionnelles et occidentales, qui revisite les produits d’origine africaine ?

Oui mais je suis plutôt, un chef conservateur. Comment peut-on revisiter un plat que l’on ne maîtrise pas à la base ? Je suis contre cela !

Quel est pour vous le challenge auquel sont confrontés des chefs africains tels que vous, pour faire reconnaître et imposer la cuisine africaine comme étant raffinée et prisée dans le concert mondial de la cuisine ?

Le gros challenge reste l’innovation sans perdre ses racines. C’est vraiment pas facile ! La cuisine africaine peut être raffinée mais, gardera-t-elle son authenticité ? Là, est la question, que je me pose !

Vous êtes chef et formateur. D’après votre expérience sur le terrain, avez-vous le sentiment que les gouvernements africains considèrent la gastronomie comme étant un enjeu de compétition comme en Occident ; un enjeu qui mérite leurs attentions et leurs soutiens ?

Oui à petite échelle. Je pense que c’est nouveau pour certains car les cuisiniers n’avaient pas autant de considération comme à présent. Nous sommes encore très loin de l’Occident. Pour moi, la restauration est un pan pour le tourisme. L’enjeu reste, considérable !

Chef Merlin, vous avez participé à l’émission Star Chef auprès de deux grandes icônes de la cuisine africaine. En quelques mots, décrivez-nous votre expérience et ce qu’elle vous a apporté.

Le concours de cuisine STAR CHEF m’a permis de me découvrir. Après ce concours, je ne parle pas du côté médiatique de l’émission, j’avais complètement changé ! Je voyais plus grand et je ne faisais plus de débats culinaires avec les autres. Cela ne sous-entend pas que j’étais renfermé. Bien au contraire ! J’évitais ce genre de débats, parce que j’avais déjà un autre statut. Je suis devenu international et une personnalité publique. Cette expérience a fait de moi, ce que je suis aujourd’hui.

Chef Merlin, pouvez-vous partager une astuce culinaire et donner une recette à l’odika, en expliquant ce qu’est l’odika ?

Comme astuce culinaire, ajoutez une grosse pincée de curcuma quand vous cuisez des patates. Cela donne une belle couleur. Je vais vous donner deux recettes à l’odika. Le sanglier à l’odika qui est une recette salée, et L’odimousse qui est une recette sucrée.

Concernant l’odika, je dirai que l’odika, pour nous les gabonais, est comparable à un trésor. Au village, il y a toujours un bloc caché dans une cuisine. L’odika est produit par un arbre : le manguier sauvage. C’est une amande que l’on torréfie puis écrase. Sa texture est comparable au chocolat. C’est pour cela qu’on l’appelle aussi chocolat indigène ou Ndok.

L’ODIKA : aussi appelé ndok, est le fruit de l’acacia.

MedicAfrik

MedicAfrik

02/06/2020

Danièle-Nicole : Monsieur Marc Mbieleu, vous êtes le fondateur de Medicafrik. Le nom de votre entreprise semble très évocateur car il renvoie l’idée d’un mot-valise composé des termes
médical et Afrique. Le choix de ce nom a-t-il été si évident ou est-il le fruit d’une longue réflexion ?

M.Mbieleu : Pour répondre à votre question, le nom de l’entreprise est le fruit d’une longue réflexion car l’idée était de trouver un nom qui évoquerait une solution globale pour une problématique propre à notre chère et beau continent qu’est l’Afrique; problématique qu’est la prise en charge sanitaire rapide de nos proches.

Pour quelle raison avez-vous choisi de vous lancer dans ce projet innovant? Est-ce par passion ou parce qu’il s’agit d’un secteur tourné a priori vers l’avenir ?

J’ai décidé de me lancer dans ce projet pour plusieurs raisons. Premièrement, la diaspora rencontre une certaine difficulté quand elle soutient financièrement les proches en Afrique, celle de la confiance dans l’utilisation des fonds envoyés pour des soins de santé.
Je m’explique : l’argent envoyé pour des soins de santé n’est pas toujours utilisé comme prévu car les proches préfèrent parfois des solutions autres que celles des hôpitaux classiques; ce qui dans certains cas tels que la prise en charge du diabète ou de l’hypertension, ne favorise pas la guérison. La deuxième raison est le système médical dans nos pays en terme de prise en charge. Dans mon pays qu’est le Cameroun, pour être pris en charge lors de votre admission dans la plupart des établissements de santé, il faudrait avancer les frais de santé dès votre arrivé, sinon, pas de prise en charge. Les experts médicaux sont tous d’accord qu’une bonne prise en charge réduit considérablement les risques de complications. On a vécu au Cameroun il y a quelques années, le cas de Monique Koumate, une dame enceinte qui est décédée à la suite d’un manque de prise en charge faute de moyens. Je préfère ne pas rentrer dans les détails, tellement c’est désolant. L’idée alors était de permettre à la diaspora d’assurer une rapide prise en charge des proches auprès des établissements de santé partenaires, tout en s’assurant que les fonds envoyés soient utilisés comme convenu.

Je suppose, Monsieur le fondateur, que ce projet représente vraiment une valeur sûre pour toute
l’Afrique. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors de son lancement et comment vous en êtes-vous sorti ?

Comme tout projet entrepreneurial, il y a des difficultés auxquelles j’ai dû faire face. La plus importante, demeure celle du système de paiement qui nous permettrait de faire en sorte que les fonds envoyés par un client soient reçus directement sur le compte mobile money de la clinique afin de faciliter une prise en charge instantanée. Ça nous a pris près de 9 mois pour trouver un partenaire qui propose cette solution. L’autre difficulté était celle de convaincre des établissements de santé d’adhérer à notre démarche et d’intégrer notre réseau; car dans ce marché de santé impliquant la diaspora, il y a des antécédents au Cameroun qui ont laissé un goût amer. Il fallait donc déjà briser cette barrière, en essayant de convaincre les établissements de santé que notre démarche était loin d’être celle de nos prédécesseurs dans ce type d’activité. Jusqu’aujourd’hui, nous y faisons face pour recruter de nouvelles cliniques.

Medicafrik est un service de prépaiement de fais de santé. Pouvez-vous expliquer la procédure pour
prépayer les frais de santé ?

La procédure est simple. Vous allez sur le site www.medicafrik.com, vous cliquez sur une clinique dont les soins offerts et la localisation cadrent avec votre demande, vous précisez le nom du bénéficiaire puis, vous faites le paiement. Il ne vous reste plus qu’à informer votre proche qui peut se rendre à l’établissement de santé muni de sa pièce d’identité afin de bénéficier des soins. À la demande du client et sans rompre le secret médical, ce dernier peut recevoir un compte rendu financier et médical afin de savoir quels sont les soins prodigués à son proche. S’il y a reliquat, un bon de santé est offert à votre proche.

Quels sont vos partenaires ou prestataires actuels ?

Concernant les partenaires, on a aujourd’hui 7 établissements de santé dispatchés entre Douala et Yaoundé ; je peux citer entre autres Sympadent à Douala, la Clinique FEB à Yaoundé ou encore la Clinique Edcoh à Douala. Nous avons aussi établi un partenariat avec BEE MotoTaxi, qui est une plateforme digitale de transport à moto à Douala et Yaoundé, qu’on recommande à nos clients afin que les proches l’utilisent afin de se rendre à l’établissement de santé quand leur état le permet.

Aujourd’hui, votre service de prépaiement se fait uniquement à destination du Cameroun. Dans
combien de villes et villages du Cameroun êtes-vous présents ? Avez-vous besoins de locaux ou d’autres moyens pour vous étendre davantage au Cameroun ?

Aujourd’hui nous sommes présents à Douala et Yaoundé pour un début; et nous espérons convaincre
encore plus d’établissements de santé de rejoindre notre réseau dans des villes comme Ebolowa,
Garoua ou encore Bafoussam et aussi dans des villages reculés. Concernant les locaux, non, on n’en a
pas vraiment besoin. Nous avons un Country Manager dont le rôle est le business development de
l’entreprise au Cameroun. Et très bientôt, nous lancerons une campagne de recrutement de Regional
voir District Manager afin de faciliter la signature du partenariat avec des établissements de santé
dans des zones reculés telles que le Grand Nord du Cameroun ou encore l’Ouest.

En cette période où sévit la pandémie de Covid-19, avez-vous mené des actions particulières au Cameroun ?

Le Covid-19 nous rappelle encore l’importance de la santé et encore plus d’une bonne et rapide prise en charge. Effectivement, nous avons pris des actions. La première est celle d’avoir réduit de moitié les frais de commission. Ils sont passés de de 10% à 5% .
Nous avons aussi, en partenariat avec Adinkra, une maison d’édition Camerounaise portée par la valeureuse Armelle TOUKO, mis à disposition auprès de notre audience, des planches en plusieurs langues (français, Anglais, Fufuldé…) produites par Adinkra, qui sensibilisent la population sur le Covid-19.

Considérez-vous que Medicafrik soit une initiative positive pour l’Afrique ? Dans quelles mesures peut-elle susciter des vocations ?
Sincèrement, oui sinon je ne m’y serais pas lancé (rires) ; car notre but est d’étendre ce projet à
d’autres pays tels que la Côte d’Ivoire, le Congo-Brazzaville où des difficultés similaires sont
observées. Elle pourrait susciter des vocations car elle ne résout qu’une infime partie des problèmes
rencontrés par l’Afrique. J’irai jusqu’à dire que j’espère que ça sera le cas et que d’autres personnes,
développeront encore plus de solutions, car, le potentiel en Afrique, on l’a ! Potentiel en termes de
compétences et de marché. J’invite ceux qui le veulent à se pencher par exemple sur la mise en
place d’un carnet de vaccination électronique pour l’Afrique ou encore un système de bons d’achat
auprès des pharmacies et laboratoires pour ne citer que ceux-là.

Que représentent pour vous et pour Medicafrik, les objectifs pour le développement solidaire en Afrique ?


Vous savez, je pense fermement qu’ensemble, on peut faire mieux. Chez nous, on dit: « une seule
main ne peut pas attacher un sac ». C’est la raison pour laquelle MedicAfrik s’attèle à collaborer
encore plus avec d’autres entités africaines afin de mettre nos efforts en commun, et d’aller encore
plus loin. C’est dans cette optique qu’un partenariat a été signé avec la plateforme de carnet de
santé électronique Ouicare. Au Cameroun, la mise en place est pour très bientôt et nous restons
ouvert, à toute collaboration qui favoriserait le développement solidaire en Afrique.

Monsieur Marc Mbieleu dites-moi, vous êtes un fondateur satisfait j’imagine. Quels sont vos futurs
challenges ? Vous étendre sur le reste de l’Afrique, je suppose !

Fondateur satisfait ? Non, car je pense qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir ; d’où effectivement, des défis futurs qui seraient comme vous l’avez évoqué, la mise en place de MedicAfrik dans d’autres pays africains car il va bien falloir prendre en compte le contexte qui n’est pas le même que celui du Cameroun. Nous espérons aussi une croissance de MedicAfrik et il faudrait qu’on fasse attention, à une hausse d’activités dont on pourrait être très vite submergé. Alors, il faudrait qu’on soit prêt à y faire face. Je tiens déjà à remercier tous nos clients qui croient en nous au quotidien ainsi que mon associé et Country Manager-Cameroun, Marcel Tchofach; sans oublier les établissements de santé qui nous accompagnent dans cette aventure; et j’invite tout établissement de santé souhaitant rejoindre notre réseau à nous contacter.

L.d.Paka dévoile son produit phare

L.d.Paka dévoile son produit phare

01/06/2020

Face à une forte demande écologique et énergétique croissante sur le continent Africain, l’utilisation et le conditionnement des matières premières deviennent des enjeux de compétitivité. Le GPL pour révolutionner son usage domestique à l’instar de Monsieur Paka, PDG du groupe The Bank Energy Group. Ses bouteilles GPL nouvelle génération permettent d’écarter tout phénomène de BLEVE et garantissent ainsi à ses clients, une sécurité accrue.

M.Paka : J’ai choisi d’investir dans le secteur du gaz pour plusieurs raisons. La première, est que je sors d’une formation en Oil and Gas Management chez IPED UK. La seconde raison, c’est que j’ai voulu apporter ma contribution dans mon continent et particulièrement dans mon pays d’origine, le Congo-Brazzaville. J’ai voulu apporter l’innovation dans la distribution du gaz et les bouteilles de gaz pour éviter des fraudes lors du remplissage, et aussi, pour changer et faciliter, la vie de nos futurs consommateurs. Les raisons sont multiples mais je me limiterai à ces deux réponses qui sont très importantes pour moi. Avec Easygaz nous nous occupons aussi de la livraison de nos produits à domicile, nos bouteilles Hi-tech ayant des alarmes, nous donne la possibilité de savoir le niveau de gaz restant à distance ce qui nous permet depuis nos locaux d’anticiper sur la livraison du client pour éviter que le client soit en rupture du gaz.

Danièle-Nicole: En 2017, Pakardis Holding Investment est devenu The Bank Energy Group avec pour nom commercial Easygaz. qu’est-ce qui justifie ce changement de nom?

Nous avons décidé de domicilier notre entreprise aux Émirats arabes unis (EAU) suite à certaines opportunités que nous avons eues. Étant donné que nous avions déjà l’intention d’élargir nos activités, nous avons juste profiter de l’occasion pour mieux organiser les choses. Autrefois, nous étions juste dans le trading des produits pétroliers en partenariat avec une société française. Aujourd’hui, nous sommes dans l’import export du GPL ainsi que dans la distribution avec nos bouteilles de gaz high-tech.

Easygaz a actuellement une branche au ghana où se trouve son showroom et dans un futur proche, votre bouteille de gaz Easygaz sera en vente dans d’autres pays d’afrique. Pouvez-vous revenir sur les origines de cette innovation ? D’où vous est venue l’idée de créer une bouteille de gaz translucide?

L’idée était venue lors d’un constat au Congo-Brazzaville. Lorsque nous achetions le gaz , nous n’avions pas la possibilité de savoir si notre bouteille était pleine ou pas. Il arrivait donc qu’une bouteille de gaz qui pouvait durer un mois et demi, ne dure que durant trois semaines. Nous avons donc conclu que ces bouteilles n’étaient pas du tout remplies. Pour faire la différence, nous avons décidé de créer une bouteille translucide accompagnée d’autres spécificités. Après avoir trouvé une usine qui en fabriquait, nous avons décidé de rajouter certains détails et de garder l’exclusivité des contrats dans près de 10 pays d’Afrique dont le Congo-Brazzaville.

Pouvez-vous nous révéler la fourchette du prix de vente de votre produit?

Nous avons des bouteilles qui coûtent entre 28.000 et 68.000 FCFA. Nous avons plusieurs facilités de paiement pour aider les consommateurs à avoir cette bouteille chez eux.

Pouvez-vous donner de plus amples détails sur des facilités de paiement afin de leur montrer que cette bouteille n’est pas seulement réservée à une élite?

Le client doit d’abord prendre son abonnement. Une fois que son abonnement est pris, il pourra ensuite bénéficier de nos différents types de payement qui commencent à partir de 200 FCFA. À ce prix, nous permettons à tous les ménages, l’accessibilité de nos bouteilles et services et nous contribuons à leur sécurité parce que nous pensons que la sécurité de nos clients ne doit pas dépendre de leurs moyens financiers. Nous voulons contribuer à lutter contre la déforestation qui affecte notre environnement. En utilisant le charbon ou le bois de chauffe, nous polluons l’air et en même temps, nous attrapons des maladies respiratoires; ce qui peut causer des dommages très graves . Raison pour laquelle nous avons fixé nos modes de paiement à partir de 200 FCFA sachant que le citoyen de la basse classe utilise la même somme pour s’acheter du charbon ou du bois de chauffe pour sa cuisson quotidienne.

Monsieur Paka, notre interview tire à sa fin. Pouvez- vous adresser un mot aux personnes peu enclines au changement?

À ceux qui hésiteraient, je dirai, vous n’aurez plus à soulever une bouteille de gaz lourde pour la remplacer car nos bouteilles de gaz sont livrées à domicile. N’hésitez pas, EASYGAZ est votre solution!