L’interview de la semaine
13/11/2024
Le tour d’Afrique
Le Tour d’Afrique est un jeu de société qui a été lancé en 2019. Son concepteur Geoffroy Fierens revient dans cette interview sur la genèse de son jeu que vous retrouverez prochainement sur son stand, à l’Africa Game Festival Dakar.
Le tour d’Afrique
Danièle-Nicole : Le Tour d’Afrique est sur le marché depuis des années. Quel souvenir avez-vous gardé du jour de son lancement?
Geoffrey Fierens : Nous avons profité de la deuxième édition du BGF (Brussels Games Festival) en 2019. Il faisait très beau dans le parc du cinquantenaire et les visiteurs ont fait un superbe accueil au jeu. Les gens posaient beaucoup de questions et faisait des commentaires positifs. À certains moments, les boîtes partaient vraiment comme des petits pains. L’ambiance était magique.
Avant de nous attarder sur Le tour d’Afrique, nous allons brièvement parler de votre prochaine participation à l’événement Africa Games Festival de Dakar 2024. Que retrouvera-t-on sur votre stand?
Les visiteurs pourront retrouver le jeu Le tour d’Afrique bien entendu; mais aussi une version sénégalaise ainsi que différents jeux de notre partenaire Les jeux du Sénégal tels que Waalo et les 9 foyers du Djolof. Il y aura sûrement d’autres surprises aussi…
Y a-t-il d’autres événements sur les jeux auxquels vous avez participé cette année?
Nous avons participé au Festival du jeu de Cannes en France et au Festival de Nuremberg en Allemagne, le plus grand du monde.
Le tour d’Afrique est un jeu de société qui compte 1200 questions. Ce nombre considérable de questions était-il planifié dès le départ ou résulte-t-il d’une éventuelle difficulté à choisir les questions définitives du jeu?
Nous avons cherché à être complet et ce nombre résulte de nos recherches. Nous avons voulu une pondération juste entre pays, désireux de représenter largement les richesses des 54 pays. Pour la nouvelle version, nous avons voulu réduire le nombre à 1000 pour rendre les questions plus agréables, accessibles et pertinentes.
D’où vous est venue l’idée de créer un jeu de société sur l’Afrique?
Cela provient de la combinaison de ma passion pour les quiz, de merveilleux moments passés avec ma grand-mère et mon père à jouer au Trivial Pursuit; et du souvenir des retours de voyage de mon grand-père. Mon grand-père était un professeur invité dans de nombreuses universités africaines. De retour de voyage, il utilisait la carte du continent pour illustrer ses récits. Quoique belge de naissance, il était un panafricaniste fervent. J’ai hérité de cette passion.
Il y a un jeu de cartes que vous avez conçu, Le tour d’Afrique RD Congo. Cette fois-ci vous vous êtes focalisé sur un seul pays africain. Pourquoi avoir choisi la République Démocratique du Congo ? Avez-vous une histoire particulière avec ce pays d’Afrique centrale?
Bien sûr ! Une histoire très forte même ! Mon arrière-grand-père est allé exercer la médecine au Katanga dans les années 1920. Ensuite sa fille, ma grand-mère, y a rencontré mon grand-père venu participer à la fondation de l’université de cette province. Leur engagement pour le développement de la RDC n’a jamais faibli; au contraire! Ils ont tous deux fait beaucoup dans les domaines de l’éducation, la culture, la formation et les soins. Je pourrais bien sûr en dire plus. Je ne voudrais pas oublier d’évoquer la création prochaine avec une équipe congolaise d’un jeu de plateau plus grand sur la RDC.
Quelle est la différence principale entre la deuxième édition et la version d’origine de votre jeu Le tour d’Afrique?
Elles sont au nombre de deux principalement. Nous avons légendé la carte sur le plateau car beaucoup de joueurs le demandaient; les questions ont été également réactualisées.
Je voulais vous poser une question extraite de votre jeu mais je me suis retenue. Toutefois, pouvez-vous me dire s’il vous arrive de relire les 300 cartes de votre jeu? Êtes-vous incollable sur les questions de votre jeu de société Le Tour d’Afrique?
Je puis vous dire que je suis très bon après plusieurs sessions de démonstration d’affilée. J’ai une bonne mémoire mais pas infaillible.
Comment continuez-vous aujourd’hui à améliorer votre culture générale sur l’Afrique?
J’aime beaucoup lire. Je ne manque pas une occasion de parcourir « Jeune Afrique » par exemple et d’autres magazines; je lis des livres aussi. De façon plus moderne : Instagram. C’est une source intéressante pour prendre le pouls de la vie des gens. Ça serait mieux encore en y allant : Ce que je ne fais pas assez. J’espère voyager plus!