L’interview de la semaine
05/05/2025
Danièle-Nicole : Bonjour Monsieur Conrad Kolle. Tu es connu dans le milieu audiovisuel sous le pseudonyme LePhotofieur. En 2022 j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec toi et de découvrir entre autres l’origine de ton surnom. Je suis honorée de toujours te compter, parmi les photographes de mon réseau RiK et de t’interviewer à nouveau aujourd’hui.
LePhotofieur : Bonjour Madame Danièle-Nicole. C’est un plaisir d’être encore avec toi aujourd’hui. La première interview qu’on a faite date déjà de trois ans. Là c’est notre seconde interview autour de la photographie qui je le crois, sera encore très agréable.
Tu as annoncé sur les réseaux sociaux que tu organises un atelier photo le 25 mai 2025. Est-ce le premier d’une longue série?
Oui c’est mon premier atelier que j’organise pour voir la tendance, pour partager ma modeste expérience dans le domaine de la photographie. En fonction de comment le public va recevoir la chose, je verrai pour la suite.
Le projet de mettre sur pied un atelier photo est-il récent ou l’as-tu mûri depuis bien longtemps?
C’est un projet que j’avais à cœur depuis longtemps. Je ne me sentais pas assez préparé pour me lancer dans ce couloir.
Tu vas avoir ta première expérience en tant qu’organisateur d’atelier photographique. As-tu de l’expérience en tant que participant? As-tu déjà participé à des ateliers sur la photographie, en ligne ou en présentiel?
Je n’ai jamais eu à participer à un atelier sur le domaine. C’est bien dommage. Je sais que j’aurais énormément appris. La plupart du temps quand j’ai eu à être informé sur les ateliers qui avaient lieu, soit c’était trop tard parce qu’ils étaient déjà passés, soit c’était à la dernière minute et je ne pouvais pas décommander ce que j’avais prévu.
Certes tu n’as jamais participé à des ateliers mais tu n’étais pas réticent à l’idée de le faire. En quoi participer à un atelier photo peut être bénéfique pour une personne qui a déjà des bases?
Pour une personne qui est déjà dans le domaine, la plus-value c’est le retour d’expérience et la maîtrise des 20% des concepts à maîtriser. C’est la loi des 80-20, la loi de Pareto qui dit que si vous avez une tâche à effectuer et que vous vous focalisez sur les 20% indispensables à réaliser, vous obtiendrez à coup sûr 80% des résultats. Le thème de l’atelier c’est « Les Bases Essentielles de la Photographie : Portrait et Paysage. »
Dans tes débuts dans la photographie, as-tu bénéficié des retours d’expérience de photographes qui étaient en activité depuis des années?
Oui bien évidemment mais je n’ai pas eu de mentor en tant que tel qui m’a suivi et accompagné dans la pratique de la photographie. Je me suis rendu compte que chez nous au Cameroun, beaucoup de photographes sont pour la plupart autodidactes. Beaucoup apprennent sur le tas, avec des vidéos sur YouTube, des articles sur internet, et auprès de photographes expérimentés. Je l’ai aussi fait!
Mon apprentissage par l’expérience d’autres photographes en les observant, en les écoutant et en collaborant avec eux, m’a été très bénéfique. J’ai appris quelques techniques comme ça, à la volée. Apprendre auprès de photographes qui ont de l’expérience facilite la tâche et permet d’éviter certains pièges. Ils sont comme des raccourcis pour ceux qui veulent apprendre à leurs côtés. Les erreurs qu’ils ont commises pendant des années se transforment en des conseils, qu’ils peuvent te donner en l’espace d’une heure.
En huit ans de pratique, tu as acquis de l’expérience. Comment comptes-tu à ton tour, partager ton expérience?
Je vais déjà le faire au cours de l’atelier que je vais animer le 25 mai. Je vais revenir sur des erreurs que j’ai commises et sur les leçons que j’en ai tirées.
Peux-tu évoquer l’une de ces erreurs et nous donner ainsi un avant-goût de ton atelier?
De manière générale, dans mes débuts, je n’étais pas structuré. Je me suis lancé dans la photographie sans une véritable organisation, de but en blanc. Avant de me retrouver dans la photographie, j’étais dans un groupe de rap. C’est par curiosité que je me suis lancé dans la photographie, sans quelqu’un qui me tenait la main pour m’expliquer les rudiments du métier.
J’ai donc cherché à apprendre par moi-même et c’est comme ça que j’ai commis beaucoup d’erreurs. Je n’avais pas de véritable vision, je ne savais pas où j’allais. Si je le savais dès le départ, je serais déjà loin aujourd’hui après huit ans de pratique.
Je ne suivais pas la loi des 80-20. Je faisais plutôt 80% d’efforts pour obtenir 20% de résultats. C’était contre-productif. J’apprenais beaucoup de choses au même moment, pas forcément utiles.
Quand on se lance, il faut vraiment apprendre les piliers de la photographie pour ne pas perdre de temps.