Difj : Du mal à poser les questions

26/11/2024

Sur la page Facebook de CANAL + SPORT Afrique a été publié le 25 novembre 2024, un extrait de la conférence de presse du sélectionneur camerounais Marc Brys, après le match de qualification pour la CAN 2025.

Dans l’extrait on voit un journaliste lui posé une question sur les changements qu’il a faits au cours du match. On aurait dit qu’il avait posé sa question avec une pointe de mépris. Le journaliste s’étonne que le sélectionneur ait placé des joueurs à des postes qu’ils n’avaient pas l’habitude d’occuper. Il y a plusieurs réactions et commentaires. J’en ai relevés dix.


  • Wata : C’est d’abord quelle question ça? Tu poses une question dans le jugement directement? Qui leur apprend le métier? Il aurait pu dire […].

  • Baila : Des journalistes qui viennent régler les comptes pour leur mangeoire.

  • Éric : Le niveau de la question est juste inconsidéré et méprisant. Certains journalistes sont dans le métier par hasard et c’est affligeant.
  • Mathurinho : Le journaliste montre clairement son camp.

  • Christian : Le journaliste a mal posé sa question.

  • Yan : Un journaliste sans professionnalisme.

  • Alain : Le journaliste ramène les débats de bistrots en conférence de presse.

  • Hernandez : La question du journaliste est très stratégique. Il fait exprès dans ce sens pour irriter le coach afin qu’il puisse sortir de ses gonds et dire n’importe quoi, qui pourra faire des choux gras de la presse. Les interviews ne sont pas toujours dociles; parfois ça cogne très fort!

  • Ignace : Les journalistes exagèrent aussi.

  • Enzo : Souvent les journalistes ne connaissent rien au football.

Ces dix commentaires concernent les journalistes. Voici la conclusion que j’en tire après la lecture de ces commentaires.

  1. La manière d’exercer d’un seul journaliste peut donner une mauvaise image de toute la profession. Juste par un, toute la profession peut être entachée, dans un milieu spécifique.
  2. Les questions de certains journalistes spécialisés peuvent révéler un manque de connaissance sur la thématique qu’ils sont censés maîtriser.
  3. Un journaliste peut poser des questions pour des raisons stratégiques afin de susciter une réaction de son interlocuteur, pour en tirer profit.
  4. Les journalistes qui posent mal les questions peuvent être accusés de manquer de professionnalisme.

Sur la base d’une seule question, les compétences de ce journaliste ont été remises en cause! Par une seule question, il s’est révélé être méprisant et inculte.

Quand j’ai débuté PAPI, c’était pour apprendre à interviewer. Dès le début de mon apprentissage, j’ai très tôt réalisé la principale difficulté que j’avais : trouver des sujets et formuler des questions. Je trouvais des personnes partantes pour des interviews mais je ne savais pas quelles questions leur poser. Même quand on se mettait d’accord sur le sujet, j’avais toujours du mal à formuler des questions.

Pour poser des questions, pour avoir du répondant, j’ai commencé à beaucoup me documenter. Il me fallait plus de connaissances, surtout en culture générale. Je voulais apprendre sans subir. Je voulais prendre plaisir à apprendre. J’ai donc acheté des cahiers et livres de culture générale, ainsi que des livres sur des sujets qui m’inétressaient. Plus tu apprends quelque chose que tu aimes ou qui te sembles utiles, plus tu prends plaisir à apprendre.

Concernant l’art oratoire, j’ai lu un livre sur la communication non verbale. Je regarde également beaucoup d’interviews.

Je continue et je continuerai toujours à m’exercer pour poser de meilleures questions, pour mieux les formuler.


Jvetrej, je vais être journaliste !
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Danièle-Nicole

Fondatrice de PAPI

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