Pour ne pas être compris ?
18/11/2021
Je me suis faite coiffer il y a quelques temps et, comme j’aime bien échanger, j’ai engagé une discussion avec la coiffeuse. Au cours de la conversation, nous avons parlé de langues maternelles. Pour ma coiffeuse, une langue maternelle qui est facilement compréhensible n’a pas trop d’intérêt, puisqu’elle ne permet pas aux locuteurs de dialoguer sans qu’on décèle l’objet de leurs propos.
Je connais des personnes qui se sont intéressées à leur langue maternelle après avoir quitté leur terre natale. Elles s’y sont intéressées pour pouvoir échanger avec leurs proches en public, sur des points qu’elles ne souhaitaient pas partager à tous.
À ce propos un trentenaire m’a même avoué regretter de ne pas parler sa langue maternelle, parce qu’il ne peut, pour reprendre ses mots, « parler en codes ».
Parler une langue, pour ne pas se faire comprendre par tous… Une aspiration, qui ne se limite pas qu’aux langues maternelles !
Il y a moins d’un an, j’ai suivi une émission télé sur l’aristocratie dans laquelle deux sœurs se confiaient aux côtés de leurs parents. Elles avouaient que le fait de parler plusieurs langues étrangères, empêchait aux membre de leur famille, de comprendre ce qu’elles se disaient.
Apprendre une langue pour ne pas être compris par le voisinage…
Refuser d’apprendre une langue qui se rapproche de la langue vernaculaire…